Activités de l’année 2016

Mille arômes dans la cuisine, de quoi faire « trépigner les fourchettes ». Un feuilleté captive le regard et l’odorat : fruit d’une alchimie où se combinent pesto et tapenade. Une terrine de perdrix aux raisins trône sur un lit de salade.

Catherine « est au fourneau » avec Nathalie, précieuse assistante.
Au four les gratins dauphinois brunissent en finesse et le jambon bien doré attend sa sauce forestière, tout un pan de la tradition française. Il faudra patienter jusqu’à la fin du repas pour voir arriver des assiettes bien garnies de profiteroles au caramel (péché mignon des résidents).

Marie-Rose, Denise, Josette, Chantal (bénévoles) s’agitent sur la préparation et la décoration des tables. Dans le cadre de l’atelier tricot, les résidentes ont confectionné de petites bottines, de quoi mettre deux papillotes devant toutes les assiettes des enfants (ce qui fera dire à l’un des leurs « mais ce sont les mamies qui dorment ici qui ont fait toutes ces petites bottes »). Tout un décor à la fois doux et coloré. Merci à toutes pour ces saveurs et ces couleurs authentiques. De bons moments partagés

14h, les résidents ont rejoint la salle à manger pour accueillir 23 « lilliputiens » du jardin d’enfants de l’école de Propières. Agnès, Pascale et Sandra rythment les « bougeottes » et les comptines. Et voilà qu’ils entonnent :
Le petit renne au nez rouge, rouge comme un lumignon… chacun s’en moquait beaucoup… on allait jusqu’à dire qu’il aimait prendre un petit coup. Une fée qui l’entendit pleurer dans le noir, pour le consoler lui dit… viens au paradis ce soir… tu conduiras dans le ciel… avec ton p’tit nez rouge… le chariot du père Noël.
Sapin vert, sapin des bois. Les chocolats sont pour toi. Croque noisette, croque noix. Les chocolats sont pour moi. Boule de gui, boule de houx. Les chocolats sont pour nous.
Petit Papa Noël (repris en chœur par toute l’assemblée).

Puis c’est l’heure de la collation, en quelques secondes les enfants se frayent un chemin vers les tables… quand soudain surgit le père Noël, paré d’une chevelure et de muscles insolents. Il a tracé sa route inlassablement pour distribuer aux enfants gourmandises et compliments et repartir, comme il le dit, en direction de la Laponie !

15h30, le « bec un peu sucré », les enfants distribuent leur dessin aux résidents avant de reprendre le chemin de l’école. Au passage un petit garçon m’interpelle : « comment tu t’appelles » me dit-il, je lui réponds Chantal, « mais ton autre nom » , je lui réponds Lagrange, il me regarde avec des yeux effarés et me dit : la grange comme un garage. Adorable.

Nous voulions attirer l’attention des résidents et de leur famille sur « la dénutrition chez la personne âgée » et l’importance du petit déjeuner et du dîner. A la résidence, le repas de midi est confectionné sur place par une cuisinière et dégusté par les résidents dans la salle à manger, un potage consistant est servi à 19h dans les appartements, ce potage doit être complété, par les résidents, avec des protéines, un laitage et un fruit. Mais « l’assiette du soir » se « fait » souvent petite, on mélange le peu et on nettoie l’assiette.

Quelques chiffres : 73% des personnes âgées ne consomment pas les apports caloriques nécessaires à leurs besoins, 85% ne consomment pas suffisamment de protéines. Dans les établissements de retraite, 27% des personnes sont en situation de dénutrition. Un repère pour la dénutrition : 5% de perte de poids en 1 mois, 10% de perte de poids en 6 mois.

L’équilibre alimentaire : pour une bonne santé physique et morale
– Les protéines : besoin chez la personne âgée (1g/kg/jour), elles évitent la fonte musculaire et permettent le renouvellement des cellules, on les trouve dans les viandes, le jambon, les œufs, les poissons, les fruits de mer.
– Les produits laitiers : besoin 1200mg/jour, 3 ou 4 produits laitiers, 1 portion de fromage, ils sont importants pour l’apport en calcium.
– Les féculents (sucres lents) : les carburants de l’organisme (pâtes, pain, riz, pomme de terre, légumes secs…
– Les lipides : pour la peau, le cerveau, les hormones… attention aux graisses cachées.
– Les fruits et légumes pour les vitamines, les sels minéraux, les fibres (fruits : 3/jour maxi, couplés aux repas pour les diabétiques).
– Les boissons : l’eau reste la seule boisson indispensable 1 à 1,5 l/jour, thé, café infusion…
– Les produits sucrés, pour le plaisir, à consommer avec modération.

En fin de conférence, les résidents ont été invités à composer (à l’aide de cartes) un plateau repas pour un petit déjeuner et un dîner équilibrés.

Le salon était bien rempli pour ce « temps retrouvé » (résidents et personnes du village).
– Les premiers fils à « l’âge de pierre » tirés des végétaux ligneux et filandreux et des poils d’animaux sauvages, pour la confection des liens, des nasses et des filets.
– Le chanvre et le lin au paléolithique en Georgie et dans l’antiquité égyptienne.
– La première laine extraite du mouflon (par épilation) puis du mouton (mouflon domestiqué). On file à la main, avec les dents, on stocke sur des tiges de bois.
– Les échanges commerciaux avec la Chine ramènent la soie.
– Le travail de la laine : les cardes, le fuseau, la quenouille, la roue à filer de Léonard de Vinci puis le rouet moderne, le métier à tisser.
– On carde la laine, on peigne le lin.

Les résidentes ont pu toucher une toison fraîchement tondue, la laine cardée, les écheveaux aux couleurs naturelles, les pelotes, les gilets… et les résidents se sont intéressés à la technicité des différents rouets.

Animation passionnante, qui a ravivé bien des souvenirs parmi l’assistance.

Aux massages mensuels des mains, effectués bénévolement par Bernadette, vient s’ajouter l’alchimie de l’esthéticienne.

Ce jour-là, six résidentes et deux résidents répondent aux besoins du moment pour retrouver des mains avec de belles rides d’expression et des ongles bien faits. Et si c’était cela le cadeau de Noël idéal ?

Regardez cette photo, ne vous fait-elle pas penser à celle du célèbre photographe de l’élégance Horst. P. Horst (Hands, 1941). On échappe quelques instants au quotidien et on se sent bien dans son corps et dans sa tête

Journée intergénérationnelle organisée par VHB en partenariat avec le comité « Bien vieillir en Haut Beaujolais » et le collège de Monsols. Journée programmée pour le 19/10/2016 et reportée au 9/11/2016 en raison des vacances scolaires.

Marie-Rose et Chantal, deux bénévoles engagées pour la résidence, dans le comité « Bien vieillir en Haut Beaujolais » devaient ce mercredi accompagner quelques résidents à cette manifestation, mais le vent glacial et la tempête de neige en ont décidé autrement et c’est seules qu’elles ont participé à cette journée d’échanges sur le thème « sommes-nous connectés » connectés mais… jusqu’où ? « La numérisation du monde, utile et essentielle risque-t-elle d’effacer les principes humanistes qui nous fondent ! ».

L’été se termine, les feuilles se cuivrent, l’atmosphère est pesante. Le tub Citroën de l’Épicerie Culturelle est accompagné ce jour-là par une estafette « Alimentation Générale » de Corbigny en Nièvre. Quarante personnes ont pris place sous les platanes de la résidence.

« C’est au feu, sacrebleu, qu’il faut voir les Bleus ». Fabio et Jean, deux poilus en uniforme bleu horizon, entourés de leur « barda » évoquent pour nous, en récits et en chansons, la Grande Guerre. Un accordéon, un orgue de Barbarie pour les accompagner.

C’est la mobilisation générale le 2 août 1914, le départ des soldats le 4 août, les adieux déchirants, les Flandres, la vie dans les tranchées. Les descriptions sont violentes, les mots tranchants portent la haine, l’horreur du charnier, l’odeur asphyxiante de pourriture et de gaz. Le soldat Jordi marche vers la mort, marbré de sang, mais reste debout pour la postérité, la balle s’est arrêtée sur la boîte de coco qu’il porte dans son dos. Des chants de guerre écrits au front « cinq ball’s dans la bedaine, ma jambe traîne, mon bras pend, ça va quand même »… « les rats se passent la patte sur les moustaches quand ils ont sucé l’œil du moribon »… « qu’elle en a vu du beau sang cette terre, on y refait les vendanges… boira ce vin-là, boira le sang du copain », et tant de pièges que même le fugitif ne peut pas éviter. Chants patriotiques, chants de propagande… et l’International… les feuilles des platanes en ont frémi.

Puis hommage aux soldats de Propières morts durant cette guerre, dont les noms sont égrenés un à un. Merci aux poilus de Curbigny pour ces tristes errances enfouies.

« Le monde est une lame et l’angoisse c’est l’espoir éventré, vidé de ses entrailles », Smith Henderson.

Vient le verre de l’amitié et un élan de fraternité sur la ritournelle « du temps des cerises ».

PS : regardez ce cliché, un poupon d’une sagesse exemplaire durant plus d’une heure, hypnotisé par ce qu’il voit, par ce qu’il entend, peut-être se dit-il : « Quelle horreur cette Grande Guerre, le pire est-il derrière moi ? »

Le spectacle était organisé par les bénévoles des bibliothèques de Monsols, Propières et Saint-Igny-de-Vers, avec l’aide de Marie-Christine Durand de la médiathèque départementale.

En première partie, six personnes de l’atelier “Carte Blanche” de l’Écho du Vallon ont interprété quelques chansons à dominante jazz. En deuxième partie, des improvisations et des morceaux de Theleonius Monk dans des prestations de “Fuzzing Cats” groupe composé de Guillaume Lavergne au chant et au clavier et de Fabienne Roche au chant et à la vielle à roue. Nous avions pu déplacer une dizaine de résidents pour ce jolie bouquet fragile et surprenant, l’ambiance était Zen dans cette mixité culturelle.

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine et avec le soutien de l’association Patrimoine en Haut Sornin (PHS), Claude Perroy, propriétaire du château, nous fait visiter l’église d’Azolette et nous raconte l’histoire de la famille De La Croix : beaucoup d’anecdotes truculentes se terminant parfois sur un air de chant grégorien.

Il fallait ce jour-là être courageux pour braver une pluie torrentielle, cinglant la pierre tombale du garde du corps de Louis XIII, puis se retrouver dans la cour d’une demeure de plaisance pour admirer la couverture de l’édifice (en tuile écaille vernie) et le pigeonnier. Nos cinq résidents étaient heureux de retrouver les véhicules des bénévoles en rêvant d’une infusion bien chaude à leur retour.

Merci à Monsieur Perroy et aux bénévoles de la résidence et de PHS.

Nos résidents sont toujours en quête d’une petite sortie, pour donner à leur vie une intensité singulière. Trois bénévoles et la fille d’une résidente les conduisent vers la Madone de Ranchal, un de ces coins cachés où les rames des sapins traînent sur une pelouse de pensées sauvages.

Toute une histoire cette Madone:
-1868 : naissance du projet dans l’esprit du curé Sauzéat (1815-1888). Il fallait réunir 4 000 francs : appels aux dons, aux souscriptions, aux communes avoisinantes et à l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Cette dernière fit parvenir la somme de 1 000 francs. La somme atteinte, la statue fut commandée au sculpteur Fabisch (sculpteur des vierges de Lourdes et de Fourvière).
-1871 : inauguration.
-1879-1880 : on ajoute au monument une gracieuse chapelle, grâce à la générosité de Mademoiselle Desbas et de son neveu Me Gonnet, 13 000 francs de travaux, les bras et le temps des Ranchalais.
-1921 : réfection de la statue pour la fête du cinquantenaire.
-1951 : grande fête religieuse pour les 80 ans.
Fin du XXe : scandale et stupeur à Ranchal ! Vol des chaises et du grand lustre central.

La chapelle reste encore ouverte au public et les résidents ont pu s’y recueillir. Le grand air fatigue, il lave l’esprit, le laisse vacant, quelques phrases que l’on échange en dégustant le gâteau aux prunes confectionné par la cuisinière de la résidence, puis c’est le retour vers … la résidence… ” découvrir, s’intéresser, se cultiver…”

C’est à l’initiative de Monsieur Biron, adjoint de Monsieur le Maire de Propières (qui a vu et apprécié ce spectacle au festival d’Avignon) que cette présentation dramatique, sous couvert de marionnettes, est arrivée jusqu’à Propières.

C’est l’histoire de Roméo et Juliette racontée par la nourrice qui a élevé Juliette : émois amoureux, haine entre les Montaigu et les Capulet, fin tragique, alors elle a besoin de la raconter cette histoire, encore et encore…

Sept résidents ont bien voulu assister à cette représentation, ils ont pu approcher et toucher les marionnettes.

Place à la culture… au centre de notre intimité et de notre identité… le potage fut servi plus tard ce soir-là. Merci aux bénévoles qui ont accompagné les résidents.

Un brin d’histoire sur l’antique Tarsus et un cours de danses helléniques par Sophie Tabakoff.
Résidents et personnes du village ont rejoint leur chaise à l’ombre des platanes.
Retour éphémère sur l’histoire d’un peuple tour à tour assyrien, perse, grec, romain, byzantin, arabe, arménien, ottoman et turc. Serait-ce d’avoir eu tant de vies que son influence semble bien être de celles qui ne périment pas. Les modes de vie, les croyances ont changé mais la danse a survécu et s’est réaffirmée contre vents et marées…

“Simplicité de l’exigence et de la noblesse”, tels sont les mots de Sophie Tabakoff lorsqu’elle invite l’assistance à venir partager sa chorégraphie (autour d’un cercle pas fermé, avançant toujours vers la droite, de 6 pas en 6 pas).

Un bon entretien des facultés motrices et une invitation à se plonger dans l’histoire de Tarses, ville natale de Saint-Paul, lieu de la première rencontre entre Cléopâtre et Antoine…

Petit plan d’eau d’1,5 ha, près de Propières (lieu reposant loin du “Sex on the Beach”), où carpes et tanches agitent le gardon. Trois bénévoles accompagnent onze résidents (explorateurs, flâneurs ou contemplatifs) chacun choisit sa performance, “le parcours santé n’est pas à notre portée”.
Ici le temps pose un limon d’oubli sur toute chose, loin des tueurs-stars du monde de Daech et des innocents tombés aux champs d’horreur. Des personnes de Propières viennent nous rejoindre et le goûter est partagé,… les femmes d’un côté, les hommes de l’autre…(j’aurais envie de dire… c’est comme dans les églises du Cantal au siècle dernier). Les souvenirs vont bon train et l’à-propos des situations est irrésistible… “din le tin no s’y gassoyo, adzordi no n’ pou pieu si bagner” (dans le temps, autrefois, on se trempait dans l’eau, aujourd’hui on ne peut plus se baigner). 17h30, Michel (notre bénévole préféré) arrive avec ses petits enfants, quelle chance, il va nous aider à convoyer vers la résidence ce petit monde assoupi par l’air d’un délicieux vertige.

De nombreux “Propierons” se sont joints aux résidents pour écouter une conférence sur l’historique des instruments à percussion (tambour sur les champs de bataille, instruments à timbres dans les orchestres de jazz… et les orchestres symphoniques).
– instruments à sons déterminés (timbales) ; instruments à sons indéterminés (grosse caisse, cymbales)
– les matériaux de base : les peaux (timbales, grosse caisse, caisse claire, caisse exotique) ; les métaux (cymbales, triangle, gong)
– la création de la cymbale suspendue, de la cymbale charleston.

Des explications passionnantes accompagnées d’effets sonores et d’interprétations symphoniques. Puis les enfants ont été invités à faire leurs premières armes sur le pupitre des percussions.

Merci au musicien-conférencier pour ce moment culturel et symphonique.

C’est une coutume depuis plusieurs années et l’occasion de présenter les nouveaux membres du conseil d’administration (quand il y en a), le personnel affecté durant les congés et les bénévoles qui agissent dans l’ombre. Catherine nous a confectionné des tas de “biscotins” pour notre mise en bouche, des salades colorées, des terrines de poisson et de jambon merveilleusement assaisonnées. Tout ceci est fort sapide et quelle chance d’avoir des cuisinières à la résidence. Le fromage est local et côté sucré, un vacherin aux framboises vient terminer ce repas convivial.

À 16h30, nous avons rendez-vous place de la poste, pour “une ambiance taverne et opéra” avec les fabuleuses aventures de Hary Janos, un opéra parlé d’après Zoltan Kodàly (compositeur hongrois 1882-1967). Un acteur ivrogne et cinq musiciens du collectif lyonnais “Le Piano Ambulant” dialoguent dans la décontraction et chaque incident nourrit la représentation. Les bénévoles ont accompagné une dizaine de résidents et fait suivre les parasols. Il faut s’adapter au temps, au lieu pour ce mélange “art et nature”. Merci à M. le Maire pour les boissons rafraîchissantes. Le rendez-vous est pris pour le vendredi suivant mais sous les platanes de la résidence

C’est un peu le “canot de sauvetage” dans cette semaine de tristesse où … ami et amie des résidents nous ont quittés, où la barbarie a encore frappé à Orlando…et plus près de nous à Magnanville.

Bernard Chambaz écrit, page 83, dans son roman “Dernières Nouvelles du martin-pêcheur” : “Que nous ressentions le deuil comme un état intangible n’empêche pas de vivre. Du simple sentiment de la vie, il résulte la possibilité d’être joyeux. Le deuil est compatible avec la joie”.

Anne-Laure, directrice de l’École de Musique, deux professeurs, vingt musiciens (bambins aux yeux pétillants et ados passionnés), vingt choristes… tous nous ont captivés et enchantés durant près de deux heures. Saxophone, flûte, trombone, clarinette, trompette, piano à deux mains à quatre mains : du baroque, du rock, Alléluia, Ode à la joie, danse de clowns, danse de pluie, voyage… etc… et même un petit chat (chat mignon et chat méchant) qui déconcentre et excède les petits musiciens. Un chant final pour tous les élèves (“On écrit sur les murs, le nom de ceux qu’on aime, des messages pour les jours à venir, des mots seulement gravés pour ne pas oublier, pour tout changer…”).

Puis les choristes “Accroche Cœur” nous interprètent : Médiéval Gloria / Ode à la joie / Beau Piroguier / l’Amitié de F.Hardy / J’entends la mer et le vent chanter / Quand les montagnes s’éloigneraient / les Pastourelles…

Un goûter termine cet élan d’unité et de fraternité. Avec tous nos remerciements, bonne suite à tous.

Il fait un peu frisquet en cette fin d’après-midi, il suffit de lever le nez et d’observer les nuages. Les élues municipaux ont apporté quelques chaises.

Huit résidents sont disponibles pour rejoindre avec les bénévoles, la place de l’agence postale, où le tub Citroën d’Olivier Perriraz, concepteur de l’Épicerie culturelle est arrivé. Trois musiciens du groupe MI CORPS A SON, quelques “Propirons”, quelques enfants, du matériel (bandonéon, basse à 6 cordes, boîte à rythmes dont les sons émanent des “circonvolutions sourdes” de la bouche d’un musicien)… Tout est réuni pour un bon moment musical. Le tango de Buenos Aires est le sujet du jour : rythmes et arrangements s’égrènent… quand tout à coup arrive un déchaînement climatique, grosse averse, comme à l’accoutumée dans ce printemps pourri. “Le temps est assassin” !!! … Vite, tous les résidents montent dans les véhicules des bénévoles et retour à la résidence… pour une infusion bien chaude.

Que nous réserve le concepteur pour son prochain passage, le 1er juillet… poésie, théâtre, danse… mystère… et le temps !

12 résidents participent au jeu “Stimule T’oie”, une création de La Croix-Rouge (variante du jeu de l’oie).

Figures de parcours et questionnements stimulent les sens (odorat, toucher, mimes, chants, culture générale). Un grand merci à Annick et Lucile pour ces moments de vie et d’échanges dans la convivialité, pour ces traces de bonheur dans la mémoire.

– 15h30, quelques conscrits des classes en 6 viennent honorer une résidente qui vogue sereinement vers ses 90 ans. (cocarde, gibus blanc, fleur)). Quelques souvenirs, du plaisir, du bonheur, on ressaisit la réalité du “présent d’autrefois” autour du verre de l’amitié.
…”je n’ai pas vu passer le temps”… Un grand merci aux “CLASSARDS” pour ce moment très convivial.
En Haut-Beaujolais, comme en Beaujolais, deux mots sont sacrés pour la vie entière : CLASSE et CONSCRIT.

Cette année, à nos ateliers (autour des mots, tricot, jeux de société, chant, création, mise en jambes) sont venus s’ajouter deux autres ateliers :

– un atelier “bien être” (avec massage des mains) développé par Bernadette, sophrologue et bénévole dans l’association.
“… il n’avait pas fini de vivre, il se voyait vieillir et il avait peur de ses mains asséchées … de ses mains vides…” (Julia Kerminon – Le Dernier Amour d’Attila Kiss). Le bienfait est immense et l’écrire c’est lui donner de l’épaisseur.

– un atelier d’animation sociale, autour de l’écriture et du récit partagé, 21 rencontres animées par Huguette (stagiaire en animation sociale à VHB) sont programmées sur l’année. Les sujets sont divers et émanent souvent des couloirs secrets des résidents. Nous remercions vivement les bénévoles et les partenaires qui s’impliquent dans ces ateliers pour permettre à nos résidents de vieillir dans la sérénité

La chorale de Saint-Germain (42) “Les Fauvettes” est à la Résidence, bénévolement et en solidarité de voisinage (10 interprètes, 12 résidents, 14 personnes de l’extérieur).
Chansons et complaintes que l’on aime, chants d’amitié, de joie, de réconfort, d’amour contenu ou mystérieux : Aznavour, les Compagnons de la chanson, Nana Mouscouri, Richard Anthony, Bourvil… Les solos de Patrick et François… une heure de plaisir partagé… puis arrive la 17e chanson… V’là ti po qu’la doyenne des Fauvettes no zengrenne “la tieulotte du mouni”, un assaut d’arômes patoisants. Excellent ! Api yéto tin d’se dessailler.
Un très grand merci à tous, bénévoles de la chorale et de la Résidence. Api vo povi rveni

“En un temps où tous ont tant besoin de croire à quelque chose dans un monde dont le sens n’apparaît pas très clairement, il est tout de même permis d’offrir ses vœux de paix, de douceur et de santé pour 2016”. En ce jour de “Galette des Rois” tout devient surprenant…

Gaby Vincent a installé son orgue de Barbarie et distribué sa pépinière de chansons. Certaines personnes du village sont venues se joindre aux résidents, aux bénévoles et aux familles. La salle est comble, on chante… on chante encore… lorsque vers 16h… comme par un coup de baguette magique… arrivent Mme Darphin et Mr Fournel, les Conseillers Départementaux de notre canton de Thizy les bourgs. A chaque poignée de main c’est un peu de lumière qui brille dans les yeux de chacun, et tout ce petit monde partage la galette avec joie et émotion. Puis les chants reprennent et vers 18h il faut songer “à lever le siège”, mais dans cette ambiance il est difficile de se quitter… Un grand merci à tous.

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